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DB BERRI HI. [i585] 287
du duc de Parme son lieutenant. Le Roy envoya audevant d'eux, et les fit bien recevoir et traiter; puis vinrent à Paris se présenter au Roy, qui les renvoya éconduits de leurs demandes.
Le a3 février arrivèrent à Paris les ambassadeurs d'Angleterre, desquels le comte de Warvick étoit chef, suivis de deux cents chevaux bien en Conche, qui furent bien traités aux dépens du Roy ; et disoit-on que leur dépense par jour revenoit à près de cinq cents écus. Les chefs furent logés près le Louvre, en l'hotel d'Anjou , jadis de Villeroy ; et la suite au logis des bourgeois, par fouriers. Ils apportoient au Roy le collier de l'ordre de la Jartiere, que la reine d'Angleterre en voyoit au Roy comme à son frere, garni de perles et pierreries estimées à plus de cent mil écus; et sous cette couverture, venoient exciter le Roy de prendre les Fla-mens en sa protection, offrans, au nom de leur Reine, contribuer au tiers des frais qu'il conviendroit faire en cette guerre.
Le jeudy dernier février, le Roy en grande magnificence, vêtu d'un habit tel que portent les chevaliers de l'ordre anglois, reçut après vêpres, des mains du comte de Warwick, le collier dans l'église des Augustins, et fit entre ses mains le serment de l'ordre; et le soir, fit ausdits comte et ambassadeurs un festin magnifique (0.
Le 3 mars, jour du dimanche gras, le Roy fit autre festin ausdits ambassadeurs anglois, en la grande salle
(-) Un/kstin magnifique: Cette cérémonie cie Tordre de la Jarretière donna lien aux ligueurs de déclamer contre Henri ni. Ds publièrent que ce prince agissoit de concert avec Elisabeth, en faveur des protestons contre la religion catholique.
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